jeudi 15 septembre 2022

Le soldat désaccordé ★★★★★♥ de Gilles Marchand

Comment s'accorder avec la guerre ? Avec les ordres venus d'en-haut qui vous envoient en patûre ? Tout droit vers l'enfer ? Comment s'accorder avec cette guerre quand elle vous éloigne des êtres chers ? De l'amour ? Quand celle-ci ne promet que glaise alors que c'est de dentelle que vos instants d'amour commençaient à se parer ? La douceur éjectée ; le visage de la guerre n'est qu'horreurs. 
Avec l'aide de la poésie ? 
Grâce au soutien d'un copain (interchangeable bien évidemment, parce que le copain, il lui arrive si vite une bricole, qu'il disparaît sans crier gare) ? 
Grâce aux rêves, aux souvenirs, aux images que l'on trimballe avec soi ?
Grâce aux histoires entendues de-ci, delà ? Des histoires semées au gré du vent, inventées peut-être, édulcorées, il faut bien ça, pour apporter le soupçon de beauté dans un paysage qui en est totalement dénué.
Grâce à la fille de la Lune ?

Le soldat désaccordé m'a appris les silences de la guerre, ceux qui suivent les tirs d'obus, ceux qui sont là pour le constat du bras en moins, ou du trou béant à la place du ventre, ceux qui tiennent les comptes avec la mort.
J'ai appris la beauté de l'amour dans la mort.
J'ai réappris le combat des familles, de ces hommes et femmes, en-dehors mais pourtant bien en-dedans de cette guerre, attendant l'homme parti au front. Attendant. Espérant. Bien après la fin. Demain. Après-demain. Après-après demain... « Pas de corps, pas de deuil. » Ou luttant pour la réhabilitation (la beauté de l'amour dans la mort, justement...). 
J'ai recompris qu'il n'y avait jamais de fin. 
Pas de fin à la douleur de la perte. 
Pas de fin. La guerre recommence indéfiniment. Douloureusement. 
N'est-ce pas ?

Je me suis accordée avec Gilles Marchand. 
Avec sa poésie, sa plume, ses mots qui m'ont poussée à la réflexion. 
Qui m'ont confrontée, de nouveau, aux traumatismes d'une guerre. De toutes les guerres. 
Qui font poser la question de l'Alsace. « On a tué votre mari... Mais, bonne nouvelle : vous êtes de nouveau française, madame ! » Est-ce que c'était juste ? « La grande majorité, l'écrasante majorité des Alsaciens en âge de combattre étaient nés allemands. »
Ses mots qui m'ont fait aimer cette belle histoire d'amour à en pleurer. Ça raconte les larmes, il faut dire ...

Un soldat désaccordé, c'est une tuerie de poésie, c'est d'une puissance énorme, c'est un petit bijou de cette rentrée littéraire. 
La littérature au service de l'Histoire, de la mémoire... à mettre entre toutes les mains ;-)

« En 1925, la France fêtait sa victoire depuis sept ans. Ça swinguait, ça jazzait, ça cinématographiait, ça électroménageait, ça mistinguait. L'Art déco flamboyait, Paris s'amusait et s'insouciait. Coco chanélait, André bretonnait, Maurice chevaliait.
Malgré tout, je ne parvenais pas à m'abandonner à cette insouciance. J'étais loin d'être le seul. On avait beau faire semblant, on avait traversé l'enfer.
Cette histoire d'amoureux disparu, ça me permettait de me retourner sur cette guerre avec l'espoir de trouver un peu de beau dans tout ce merdier. »

« « À Verdun, une division, dans l'espace d'une relève, laisse en moyenne quatre mille hommes. La terre elle-même change de forme; les collines sous les coups de rabot des obus perdent leurs reliefs, leurs contours. Le paysage prend cet aspect jamais vu, cet aspect de néant, cette apparence croulante de fourmilière et de sciure, où des échardes, des fétus, des débris de choses mêlées comme de la paille dans du mauvais pain, rappellent qu'il y a eu des bois, des fusils, des brancards, on ne sait quoi de concassé là. On ne vit plus... on ne dort plus, on ne mange plus, on range les morts sur le parapet, on ne ramasse plus les blessés. On attend le moment fatal dans une sorte de stupeur, dans un tressaillement de tremblement de terre, au milieu du vacarme dément. »
Lettre hommage à Émile Gillet, exposée au fort de Douaumont. » En exergue 

« La guerre, quand tu y as goûté, elle est dans ton corps, sous ta peau. Tu peux vomir, tu peux te gratter tout ce que tu veux, jusqu'au sang, elle ne partira jamais. Elle est en toi. Alors j'y retournais. Ça sentait encore la cendre et la poudre. Les croix s'étendaient à l'infini. Et j'enquêtais, inlassablement. Durant toutes les années 20 et une bonne partie des années 30, j'ai fait ce drôle de boulot d'enquêteur.
On était quelques-uns à vivre de ça. Peut-être parce qu'on ne parvenait pas à tourner la page. Ou qu'on désirait un peu de justice après ces années d'injustice. On écoutait les histoires, on écoutait les légendes. »

« Pas de corps, pas de deuil. J'avais mené quelques enquêtes, étais même parvenu à débloquer certaines situations permettant de mettre un nom sur une tombe ici ou là. Mais retrouver un poilu vivant, cela ne m'était jamais arrivé.
Cette conviction en faisait tenir certaines. Elles avaient travaillé comme des damnées pendant quatre années de guerre en s'accrochant à cette idée: il reviendrait. Quand la guerre s'est achevée, la démobilisation a été un sacré bazar. Il ne faut pas croire que tous les hommes sont rentrés faire la fête le 12 novembre 1918. Leur retour a duré des mois et des mois. Des mois de chaos au cours desquels il fallut réorganiser le pays, établir des priorités, mettre en place des convois. Les femmes ont continué à attendre. S'il n'est pas là aujourd'hui, il le sera peut être demain. Ou après-demain. Et s'il a disparu, c'est qu'il peut réapparaître. »

« Ici, la guerre était enfermée à l'hôpital. Un concentré de peurs et de souffrances perdu dans le paysage le plus calme qui soit : il y avait les grands traumatisés, ceux qui ne bougeaient plus, ceux qui répétaient mille fois les mêmes gestes, ceux qui se blottissaient sous leur lit quand l'orage faisait claquer les volets. »

« ... j'ai marché jusqu'à un joli petit village qui venait d'inaugurer un joli monument aux jolis morts de la jolie guerre. Il en fleurissait partout. C'était à qui aurait le plus beau, le plus grand, celui avec le plus de noms. J'avais même entendu des histoires de villages qui se battaient pour savoir à qui appartenaient les morts. Des paysans qui avaient habité entre deux communes et qui étaient devenus importants grâce à leur dépouille patriote. »


« « Il y avait de la terre qui giclait jusqu'à nos pieds, qui recouvrait une partie de l'orgue. Et lui souriait. Et moi je pleurais. 
« Et ça explosait.
« On est restés là, comme ça, debout. Si un jour je me suis approché du divin, c'est ce matin-là. J'ai vu des arbres voler dans le ciel. Vous y étiez, vous savez que je ne plaisante pas, n'est-ce pas. Des arbres entiers qui passaient dans le ciel, les racines apparentes, obscènes. J'ai vu des animaux exploser, j'ai vu des hommes ramasser des morceaux d'eux mêmes, en nettoyer la boue et tenter de les recoller.
« Ce jour-là, j'ai touché du doigt le sacré, j'vous dis. Et vous savez pourquoi ? Parce que Joplain avait confectionné l'orgue le plus inutile qui puisse exister. Un orgue qui ne fonctionnait pas, bien évidemment. Un orgue qui brillait de mille éclats et qui se faisait recouvrir de terre, de boue et de sang à chaque seconde. Et lui riait de plus en plus fort. Et moi, je pleurais et je riais en même temps.
« Et ça explosait partout autour de nous. « On entendait des cris. Il y avait un sifflet qui stridulait quelque part. Et nous ne bougions pas, on regardait l'orgue se faire détruire, lentement mais sûrement. Sur le moment, j'ai pensé au Titanic.
« Et ça explosait de partout. 
« Un cheval est passé juste au-dessus de nous. Il avait le ventre ouvert, n'est-ce pas. Je me souviens que je m'étais demandé comment il pouvait aller aussi vite avec un trou aussi large. Il y avait des éclairs, des obus qui miaulaient au-dessus de nous. Des fracas de métal et de bois. Une partie du boyau dans lequel on se trouvait s'est effondrée. Faut dire que c'était complètement inondé, n'est-ce pas. Des jours qu'il pleuvait et que ça se mélangeait aux larmes des soldats.
« Et ça explosait de partout.
« Devant, derrière, au-dessus. Et nous, on craignait les gaz. On avait les mains qui tremblaient sur les masques. Mais ce jour-là, Joplain et moi on était les rois du monde. Ça pouvait bien exploser tout ce que vous voulez, on était à la fête. On avait notre orgue. Le plus beau que j'aie jamais vu. Et même que les obus explosaient en faisant des notes! Une vraie symphonie du massacre. J'étais persuadé que c'était la fin, qu'on ne se relèverait pas de tout ça, que c'était le début de l'enfer, qu'on avait trop tué pour mériter quoi que ce soit de mieux. Alors j'ai chanté. Ça explosait et je chantais. Je calais ma voix sur les bombes. Et je hurlais comme je pouvais.
« Et puis ça s'est calmé. Les explosions se sont espacées. Dans nos têtes, on les entendait tout pareil. Elles ont dû s'arrêter bien avant qu'on ne s'en rende compte. Pourtant nos cerveaux continuaient à se faire marteler, inlassablement. Seulement, à un moment, on s'est dit: "Tiens, ils ont arrêté de nous canarder." N'est-ce pas.
« C'est cette nuit-là qu'il m'a raconté son histoire d'amour. Une des dernières choses que j'ai entendues. » »

« On assassine un archiduc, on envahit un pays, on rétorque que ça ne se fait pas mais alors vraiment pas, on déclare la guerre, on met en branle le jeu des alliances, on crie, on s'exclame, on bombe le torse, on mobilise et on part soi-disant la fleur au fusil. Hop, hop, hop, plus vite que ça, agitez les mouchoirs et souriez pour la photo, vous serez gentils.
Si ce n'était pas exactement le plan que s'était fixé Émile, il ne rechigna pas à aller au combat. Après tout, ce n'était l'affaire que de quelques semaines, lui avait-on dit. Et surtout, cela permettrait à la famille de Lucie de retrouver sa vraie patrie. Vive la France, allons enfants et vogue la galère.

N'en déplaise à sa mère, j'ai le sentiment que c'est le 28 juillet 1907, soit précisément six ans et onze mois avant l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand à Sarajevo, que l'histoire de la disparition d'Émile Joplain a débuté. »

« En 1925, la France fêtait sa victoire depuis sept ans. Ça swinguait, ça jazzait, ça cinématographiait, ça électroménageait, ça mistinguait. L'Art déco flamboyait, Paris s'amusait et s'insouciait. Coco chanélait, André bretonnait, Maurice chevaliait.
Malgré tout, je ne parvenais pas à m'abandonner à cette insouciance. J'étais loin d'être le seul. On avait beau faire semblant, on avait traversé l'enfer.
Cette histoire d'amoureux disparu, ça me permettait de me retourner sur cette guerre avec l'espoir de trouver un peu de beau dans tout ce merdier. »

« En sept ans à remuer cette merde de Grande Guerre, j'avais rencontré beaucoup d'insensibles, de butés. J'ignore la manière dont le Dr Robert travail lait avant 14. Je n'avais aucun moyen de savoir si c'était la guerre qui lui avait ôté son humanité en lui envoyant des blessés de plus en plus amochés. Je ne parvenais pas à me convaincre qu'il avait toujours été comme ça. Mais je me trompais peut-être. La guerre n'était pas la seule excuse à l'inhumanité.

Ce qui est certain, c'est qu'il avait oublié de prendre le train des avancées en matière de psychiatrie.

Depuis ma démobilisation, j'avais eu l'occasion de rencontrer beaucoup de spécialistes. Ils m'avaient confié à quel point ils avaient été désemparés par l'arrivée de ces patients qui souffraient d'hallucinations terribles, de tremblements irrépressibles, de ceux qui se levaient au milieu de la nuit en poussant des hurlements à réveiller les morts, de ceux qui étaient courbés en deux et qui ne parvenaient pas à se redresser, des dépressifs qui avaient perdu l'ouïe, la parole, la vue ou la mémoire sans aucune explication physiologique. C'est pour cela que l'on parlait d'obusite. On pensait que c'était le souffle des explosions qui provoquait des dégâts invisibles, une névrose de guerre, en somme. »

« Nombre de livres lus cette semaine : un. Et pas n'importe lequel, un Goncourt, mon bon monsieur ! Je dois avouer que je ne suis pas un grand lecteur. C'est le sujet qui m'a attiré. Le Feu, d'Henri Barbusse, je me suis dit que ça pouvait servir, tout le monde dit que la guerre y est racontée comme dans aucun autre livre. »

« Aller en Alsace, c'était toujours se confronter à une réalité extrêmement complexe. Entre ceux qui étaient nés français et ceux qui étaient nés allemands et s'étaient battus contre les Français, ça avait dû faire des ambiances qui sentaient la poudre et la bagarre de winstub. Mais la première fois que j'y étais allé, au printemps 1919, je m'attendais à trouver une terre en fête: après tout, on s'était battus quatre années pour leur redonner leur dignité. Évidemment, ce n'était pas le sentiment général. Parce que, premièrement, ils n'avaient jamais perdu leur dignité et, deuxième ment, tous n'avaient pas été ravis de devenir français. Pour une bonne partie, ils se sentaient avant tout alsaciens. Sans compter que, parmi les morts de chaque village, la plupart s'étaient pris des balles françaises. Allez expliquer à une veuve de guerre que c'était une balle pour la bonne cause. « On a tué votre mari... Mais, bonne nouvelle : vous êtes de nouveau française, madame ! »
Il ne faut pas oublier qu'en 1914, l'Alsace - et la Moselle, mais ce n'est pas le sujet qui nous intéresse - était allemande depuis quarante-trois ans. Suffisamment de temps pour prendre des habitudes germanophiles. À en croire la propagande française, les Alsaciens s'étaient sentis français et n'avaient revêtu l'uniforme impérial que sous la contrainte. J'avais dû me rendre à l'évidence: c'était un peu plus compliqué que cela. La grande majorité, l'écrasante majorité des Alsaciens en âge de combattre étaient nés allemands. »

« Moi qui avais l'habitude d'écouter les histoires des autres, voilà que je racontais la mienne. Ma mobilisation, les marches interminables, des jours entiers, des nuits entières. Ma blessure. Mon hospitalisation. Il me regardait, ému. Il a ouvert un tiroir de son bureau et en a sorti une photographie en me disant que son fils aussi avait fait la guerre. Il l'a posée à plat, face à moi. Un feldgrau, comme on disait. « Je ne sais pas pour qui mon fils est mort. On m'a dit qu'il était mort en héros. »

Je n'avais rien à répondre à cela. Le soldat avait une vingtaine d'années. Une fine moustache blonde que l'on devinait. Le regard clair et décidé. Il portait cet uniforme que j'avais tant haï. 
Il a fini par reprendre: « Pensez-vous que l'on puisse mourir en héros si l'ennemi d'hier devient la nation de demain ? »
Je lui ai répondu que l'on pouvait mourir en héros en sauvant ses camarades. Il a souri. Tristement, mais il a souri. »

« En sortant de son bureau, je me suis senti bête, j'ai pris conscience que je ne m'étais jamais réellement posé la question de l'Alsace. Jamais posé la question des Alsaciens. J'avais tué pour récupérer ces régions, j'avais estimé que cela était juste. Et j'avais obéi aux ordres. »
« Des bombes, du froid, des rats, des poux. J'tiens pas à ce que ma Georgette soit au courant de tout ça. Quand j'suis revenu, j'y ai pas raconté. Pas tout. On raconte pas les larmes. C'est pas un truc qu'on veut se souvenir. »

« Ces Indiens, c'étaient des code talkers, parfaits porteurs de messages incompréhensibles aux non-initiés. Depuis trois ans, on tirait des lignes téléphoniques dans les tranchées et les informations étaient interceptées. Et d'un seul coup: miracle. Il suffisait d'utiliser le savoir des Indiens d'Amérique. Ceux-là mêmes qui n'avaient plus le droit d'utiliser leurs langues dans leur pays, ceux qui n'étaient même pas considérés comme des citoyens à part entière. »

« J'ai compris que même après la mort, il restait de l'amour. On ne sait pas quoi en faire, mais ça vaut le coup de se battre et de le nourrir.
C'est pour ça que, quelques années plus tard, je me suis tant investi dans l'histoire d'Émile et Lucie. Parce que c'était un amour incroyable, magnifique, entier, sans concession, et que chaque histoire que je croisais contribuait à redonner vie à la mienne.
À chacun de mes pas dans cette affaire, le sourire d'Anna m'accompagnait. »

« Elle était quasiment nue, vêtue de glaise et d'un peu d'étoffe élimée. Elle était pieds nus, jambes nues, tête nue. Des larmes avaient laissé deux traînées sur son visage barbouillé de boue. Toussaint l'a trouvée magnifique, il s'est demandé s'il n'était pas mort. Il a pensé que c'était la Vierge Marie et s'est demandé quelle était cette guerre qui obligeait la Vierge Marie à se couvrir de boue et à se vêtir de lambeaux. Avant de fermer les yeux, il a eu la force d'enfoncer sa main dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir une lettre, qu'il lui a remise. Il s'est endormi, croyant mourir. »

« Rampant dans les tranchées, les trois hommes s'avancent, 
Concentrés sur le front, pensant à leur défense. 
Le poète quant à lui, son carnet il noircit, 
Au milieu de la neige, sur l'amour il écrit. 
Ne gardant rien pour lui, il arrache les pages Et dispose ses mots au hasard du chemin 
Un vers ou deux trois lignes, perdus dans son sillage 
Des petits mots d'amour, même dans les souterrains. »

« Ses lettres déchirées, emportées par le vent De boue, de neige tachées, pour toujours effacées 
Bien sûr qu'il sait tout ça, il n'est plus un enfant. 
Avec ardeur il croit qu'il faut tout essayer. C'est cela le poète: il garde la lumière 
Il écrira toujours, sans courroux ni colère C'est un beau rêveur, persuadé comme avant Qu'elle trouvera ainsi la preuve qu'il est vivant. »
« Les émeutes et la guerre ont ceci de commun Qu'on y tue les enfants, qu'on y tue les gamins. C'est à cinq heures trente-cinq qu'un obus dans les airs 
S'élève tel un oiseau, un oiseau de malheur, Semblant choisir sa proie et son futur cratère. Il ralentit sa course et prépare ses douleurs 
Sa descente il amorce, en prenant tout son temps, [...] »

« Je repensais à un vieil officier qui m'avait dit un jour que les dates gravées sur une pierre tombale n'avaient pas de valeur en soi: que ce qui comptait, c'était le trait d'union. »

Quatrième de couverture

PARIS, ANNÉES 20, UN ANCIEN COMBATTANT EST CHARGE DE RETROUVER UN SOLDAT DISPARU EN 1917. ARPENTANT LES CHAMPS DE BATAILLE, INTERROGEANT TÉMOINS ET SOLDATS, IL VA DÉCOUVRIR, AU MILIEU DE MILLE HISTOIRES PLUS INCROYABLES LES UNES QUE LES AUTRES, LA FOLLE HISTOIRE D'AMOUR QUE LE JEUNE HOMME A VECUE AU MILIEU DE L'ENFER.

ALORS QUE L'ENQUÊTE PROGRESSE, LA FRANCE SE RAPPROCHE D'UNE NOUVELLE GUERRE ET NOTRE HÉROS SE JETTE À CORPS PERDU DANS CETTE MISSION DÉSESPÉRÉE, DEVENUE SA SEULE SOURCE D'ESPOIR DANS UN MONDE QUI S'EFFONDRE.

Éditions Aux forges de Vulcain,  septembre 2022
207 pages

2 commentaires:

  1. j'écris ici car je ne sais comment vous joindre. J'ai vu d'abord avec grand plaisir que vous aviez aimé " la marche de Mina " Yoko Ogawa et j'aimerais connaitre votre avis ou plutôt que vous ne lisiez pas ce livre très médiocre de Pierre Lemaitre ( marqué en lettres capitales sur la liste droite de l'écran) " le grand monde " abandonné au bout de 50 pages . TOUT est mauvais dans ce livre , le style , les personnages insipides , l'atmosphère délétère . Ses 2 premiers livres
    étaient pourtant bons . Dommage. amicalement

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    1. Bonjour, j'aime beaucoup la littérature japonaise. J'aimerais en lire davantage ;-) En ce qui concerne Pierre Lemaitre, il est un auteur dont j'aime lire les histoires et ses polars m'avaient fait passer d'excellents moments de lecture. J'ai prévu de lire Le grand monde, je ne vais pas me presser mais je le lirai. Pour me faire mon propre avis. Merci pour votre message. Amicalement.

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