Introspective.
Écriture de la survie.
La littérature comme planche de salut.
Au fil d'une retraite littéraire, Alexandra Koszelyk couche sur papier ses réflexions et confidences sur ce qu'a été son enfance, comment elle a appris à grandir, à vivre, survivre à ses absents, ses fantômes, appréhender sa vie d'adulte, raconte son rapport à la littérature, ses origines, ses passions littéraires, musicales ... artistiques, quelques anecdotes sur sa vie de professeure de lettres, d'écrivaine, souligne le pouvoir des mots, éclaire sur les personnages de ses romans ... tout cela avec érudition, avec poésie, avec clairvoyance.
« La mer en toile de fond. Le ressac est une musique pour déverser l'encre. »
Un texte chargé d'émotions et d'espoirs.
Un texte beau.
Courageux.
Une voix émouvante, à la portée universelle - elle nous renvoie à notre attitude face à nos propres failles, nos propres luttes, nos propres faiblesses.
« Parce que sans ces failles n’existeraient pas ces continents en nous. »
Pages volées. Titre éloquent. Titre écho.
Superbe texte !
« Le lecteur est celui qui se dénude au moment d'entrer dans un sanctuaire. Il est avide de découvertes. En refermant le livre, il portera de nouveaux habits, sera allé à la rencontre d'autres vies, d'autres histoires, et portera vers l'autre le regard d'un ami. »
« Les mots vivent éternellement, [...] ils restent quand nous partons. Et ils seront connus, même si tu détruis ceux qui les prononcent. »
José Carlos Somoza, L'Origine du mal
« Que transmettent inconsciemment les parents ? À ce père qui souhaite une intégration parfaite de ses enfants, qu'ils parlent français, agissent en Français, le voici avec une enfant qui clame haut et fort, dès qu'elle rencontre quelqu'un de nouveau : « T'es qui, toi ? Moi, je suis ukrainienne ! »
Que cachait cette véhémence ? Pas exactement une forme de rébellion, puisque je n'avais pas, à cinq ans, l'âge de la crise adolescente. Pour quelle raison cette voix s'élevait-elle, malgré le souhait parental ?
Et si l'enfant disait tout haut ce que les adultes voulaient cacher, pour différentes raisons ? Pourquoi cet enfant, par exemple, refuse-t-il de goûter à la viande, dès tout petit ? Un dégoût si profond qu'il ne peut venir de lui seul. La réponse est souvent inscrite dans un traumatisme d'un de ses ancêtres, transmis en général de façon silencieuse, dans les souterrains implicites d'une mémoire familiale tue. Par quelle magie certains traumatismes passent-ils de génération en génération ? »
« Le bruit des fourchettes reprend. Rien n'est arrivé, ni l'accident ni ces pleurs.
Les fourchettes continuent leur ballet, raclent les assiettes.
Je ne sais plus quel pouvait être le plat.
Le rond des assiettes comme deux parenthèses fermées, impossible d'en sortir.
Je dérive, je me fais continent, nous sommes à ce moment-là des icebergs flottants.
Quelques jours plus tard, mon frère revient.
Nous dormons dans la même chambre et rapprochons nos lits. Collés.
Le soir, nous nous endormons en nous tenant la main. Tectonique des plaques. Rapprochement. Chaleur. Fonte des glaces.
La vie a trouvé son chemin, elle peut espérer continuer. »
« Le chagrin devient une seconde peau. Il habite en moi, voyage dans ce corps chaotique, m'emplit, il se fait compagnon, sans y avoir été invité. Il m'a envahie, parasitée. Je fais avec lui. Ou plutôt contre lui, car je voudrais l'oublier, mais il me façonne. »
« Survivre, c'est vivre deux fois. Pour moi. Et pour eux qui ne le pouvaient plus. »
« Écrire, n'est-ce pas élargir la blessure originelle ? Et être, dans un même mouvement, le remède de ce poison en moi ?
Me créer mon propre pays, en m'imaginant mes propres mondes ?
***
À qui j'écris ?
À moi, pour moi, pour poser ce que la mémoire peut me voler ? N'est-ce pas plutôt pour eux ? Pour ceux qui dans mon imaginaire sont restés à jamais coincés dans cette boîte de métal, entre deux rives, ni morts ni perdus, mais cachés dans un oubli que je m'acharne à gratter de la pointe de mon stylo ? Déposer une histoire, ni tout à fait la leur, ni la mienne, mais celle d'une femme qui n'a eu de cesse de se raconter des histoires pour s'ancrer. Mes parents méritent la leur, la plus sincère possible, dans le mouvement de cette danse qu'ont les esprits humains. »
« Trouver un sens.
Pourquoi suis-je restée en vie ? Pourquoi moi, et pas eux ?
Le cerveau humain n'aime pas le vide. Quand un enfant ne trouve pas de réponses à ses questions, il en crée.
Un rêve s'est imposé. Un rêve qui est devenu pour moi l'exacte réalité.
Nous sommes tous les quatre dans la voiture, l'accident vient d'avoir lieu. Dans la réalité, j'ai fait une galipette, je suis inconsciente, mais je ne peux m'y résoudre. Je suis à l'arrière de la voiture, sur le siège de droite. Je ne vois pas ma mère sur le siège avant, ni mon frère à mes côtés. Mon père a le visage écrasé sur le volant, il relève sa tête et me regarde. Des traînées d'un rouge vif maculent son visage. Je ne fais que le regarder, sans rien dire, ni pousser un cri ni pleurer.
« Prends soin de ton frère. »
J'acquiesce.
Sa tête plonge de nouveau contre le volant.
Le rêve s'arrête.
À mon réveil, et encore aujourd'hui, je ne peux me résoudre à croire en une illusion. Elle devient même ma raison d'être. J'ai survécu pour protéger mon frère.
L'étymologie de mon prénom enfonce le clou.
« Alexandra : guerrière protectrice des hommes. »
Et voilà comment d'une illusion naît une raison d'être. »
« Plonger
Un jour, tout a été emporté
Par ces eaux qui ont recouvert
Les roses trémières, la balançoire et les rires
Comment la joie pourrait-elle leur survivre ? Alors autant l'effacer
Comme le clocher dans ce lac autrefois village
On ne voit plus à présent
Que son coq girouette qui pointe
Darde et cherche un soleil qu'il n'atteindra jamais
Des cloches noyées, incapables de rouiller,
Gorgées d'une eau qui empêche un horizon.
Quelques branches d'arbres affleurent,
Si biscornues qu'on peine à les reconnaître
Un poisson sautille hors de l'eau
Quelque chose est là, encore, en dessous
Qui ira le repêcher ? »
« Juste avant la catastrophe, les gens racontent que plus un oiseau ne chantait, qu'ils étaient partis, avec cette prescience que possèdent les animaux.
C'est sans doute cela, les ruptures. Un silence, puis une parole qui par la suite n'est plus jamais la même. »
« À cette période, la littérature devient pour moi une planche de salut face à un monde qui ne tient jamais ses promesses. La fiction, elle, tient la route, donne des réponses.
Parce que dans les commencements d'une histoire se tiennent de nombreux serments, ne serait-ce que celui d'une cohérence à un ensemble défini.»
« Des objets, des photos, des cartes postales et des lettres en héritage. L'ensemble d'une vie rétrécie qui tient dans un réduit, sur quelques étagères, points de suspension d'un autre temps, archipel à la dérive d'un continent désormais perdu.
Dans ces instants, le contenu d'une vie qui paraît futile, des moments du quotidien et de fêtes ramassées et compactées. Les mettre bout à bout n'a jamais reconstitué ce qu'ils étaient, et pourtant c'est tout ce que j'ai. Des miettes d'eux qui deviennent des gâteaux de fête, les seuls que je peux me mettre sous la dent.
Élever ces petits riens au rang de tout.
La futilité qui devient essentielle, le paradoxe des miettes devenues gâteaux. »
« La bibliothèque est devenue un refuge. Des gens penchés sur une quatrième de couverture. Les épaules un peu voûtées, ils ouvrent une page au hasard, lisent quelques lignes, en tournent une autre. Le caractère sacré de l'écriture est resté là, figé. Le lecteur est celui qui se dénude au moment d'entrer dans un sanctuaire. Il est avide de découvertes. En refermant le livre, il portera de nouveaux habits, sera allé à la rencontre d'autres vies, d'autres histoires, et portera vers l'autre le regard d'un ami. »
« L'autre, ce double de papier, n'est plus un menteur ou un barbare, mais bien un ami, une personne à laquelle le lecteur peut s'identifier; et si, au contraire, il éprouve plutôt du rejet, il a tout de même le temps de le comprendre. Le temps d'un roman. Là où la réalité est plus souvent immédiateté, le livre nous apporte la sagesse de plusieurs années. »
« Il y a plusieurs langages pour communiquer.
La musique en est un particulièrement intéressant. Faire du solfège et maîtriser un instrument m'ont permis d'exprimer autrement une émotion tue, le corps caché derrière une guitare.
M'acharner : déchiffrer une partition, ne pas baisser les bras face aux couacs, passer un grand nombre d'heures à refaire les mêmes mesures, bien placer mes doigts et mes mains. À terme, arriver à sortir des sons mélodieux et en rythme.
Au bout de quelques années, la liesse de vivre une réelle communion entre le compositeur et moi-même naît, j'arrive à interpréter ce qu'il a voulu dire, à faire corps avec ce morceau composé par une personne, à le réinventer également, comme ce livre qu'on fait advenir vers soi.
Le plaisir des nuances éclot, j'allonge certaines notes, je fais vibrer la corde et le son se propage et palpite en moi. J'embrasse la caisse de la guitare comme un être véritable, comme ces corps auxquels on a fait l'amour. Ne faire qu'un.
Platon avec son mythe de l'androgyne ne disait rien d'autre que cet état-là. Nous ne sommes jamais seuls, cela peut revêtir d'autres corps que des corps incarnés. La musique permet cette fusion. S'accorder, entrer en résonnance, et comprendre que lorsqu'on atteint cet état, une plénitude digne du secret le mieux gardé de l'alchimie vient d'avoir lieu. »
« Les études universitaires laissent peu de place aux découvertes littéraires contemporaines. Une fois le concours obtenu, mes premières années d'enseignement en lycée sont si accaparantes que je ne fais que ça: lire pour mes cours. C'est seulement après que je me permets de lire des auteurs vivants. Je commence alors par les prix littéraires; un Goncourt, pourquoi pas ?
Combien de temps ai-je lu des romans avant de lire un texte de Laurent Gaudé ?
Dans ce cas, je ne sais plus vraiment où j'étais, ni ce que je faisais, lors de la lecture des premières pages.
Mais je me souviens très bien de l'émoi provo- qué. Là, sous mes yeux, ce souffle, ces phrases qui imposent un rythme si particulier que l'encre colle à la rétine, c'est presque une transe.
La Mort du roi Tsongor est un roman d'un autre temps, je renoue avec les Anciens, mes Grecs et mes tragiques, je sens cette terre, cette fatalité qui retourne les personnages sans les faire ciller, dans un courage qu'on ne connaît plus. Je regarde plus d'une fois la quatrième de couverture, je me résous enfin à le croire.
Gaudé, c'est cet auteur vivant qui écrit comme les morts.
La chaîne se renoue, la cohérence, l'imprégnation des Anciens, malgré leur mort, est là, sous mes yeux. Ce livre, c'est une tragédie comme celles que j'ai traduites, où chaque mot est pesé, à sa place, dans une musique incantatoire.
Voyant ce souffle se poursuivre de l'Antiquité à nos jours, un nouvel élan me saisit. Voilà comment la vie reprend également. Quand cette longue période à lire des auteurs morts s'achève. »
« À dix-huit ans, dans ces livres oubliés, méconnus jusqu'alors, se trouvaient des Anciens qui réfléchissaient le monde autrement, sans ce fichu temps qui maltraite les âmes, mais pour lesquels l'intensité de chaque geste permettait de changer à jamais le cours d'une vie.
Peu importe si la durée de leur amour avait été brève, sa profondeur m'avait changée pour toujours. Autre curiosité, le grec ancien ne possède pas de futur. J'en vois qui haussent un sourcil. Est-ce une civilisation pré-punk, « no future » ? À l'époque, tout comme aujourd'hui, à la difficulté de me projeter (pourquoi penser à l'avenir, puisque je peux mourir demain ?), le grec me répondait que le futur n'existait que dans le présent, avec une forme qui dirait « je me lance dans », qui reviendrait à dire « je ne sais pas de quoi demain sera fait, et cela n'est pas grave, mais au moins, dans le présent, j'ai le courage de... » Le grec m'a fait entrer dans l'âge adulte, dans les premières audaces, les premiers courages. J'apprends les mots, leur sens, j'enlève le vernis que le quotidien leur donne.
Passer du temps avec les Grecs était une façon à la fois de trouver une langue amie, mais aussi de me dire que je n'étais pas seule dans cette manière de penser, que d'autres - et quels autres ! - étaient les garants que je n'étais pas un Don Quichotte qui s'évertuait dans le vide. Cet état d'esprit avait un sens. »
« Le soleil est revenu en Normandie ! Fêtons cela avec de la couleur dans notre assiette.
Je prépare une salade de tomates et féta, je cherche ce qui pourrait l'assaisonner. Dans deux pots, en face de moi, des herbes aromatiques. Simples sous tout rapport, et pourtant. Derrière les feuilles et les tiges vertes, une origine bien noble : elles pourraient toutes les deux figurer dans un roman de chevalerie, avec monstre fabuleux et roi à honorer.
L'estragon, tout d'abord. Quand on déterre cette herbe, on met au jour des racines serpentines. Les Anciens y voyaient là une façon de combattre les morsures des serpents, draco en latin ou δράκων en grec, et avaient donc attribué cette parenté à la plante, aussi appelée « herbe au dragon ».
Ainsi, entre la plante et l'animal fabuleux, même racine, ou plutôt même étymologie, tandis qu'au- jourd'hui il est rare de penser à l'origine commune de ces mots. Connaître l'étymologie est une façon de retourner à la naissance d'un mot. Si elle ne permet pas de le définir, elle éclaire sa création.
Il en va de même pour le basilic. Du grec βασιλεύς, le roi. Pourquoi cette analogie, une nouvelle fois ?
Les feuilles ont-elles une forme de couronne, comme celle du souverain ? Cela a-t-il à voir avec ses racines ? En réalité, il faut chercher du côté des bienfaits de cette plante, considérée comme vertueuse et sacrée au point que seuls les rois pouvaient la cueillir. Elle est donc devenue « la plante royale », et en Inde elle est toujours sacrée.
Voilà comment, grâce à l'étymologie reine, se cachent dans notre cuisine des dragons et des rois. »
« Je suis sur le seuil de la porte. Comment entre-t-on dans un rêve d'enfant ? Ne vais-je pas le détruire de mes pas d'adulte ? J'avance. Mon erreur éclate sur mon visage. Je suis l'éléphant dans le magasin de porcelaine, tout s'est rétréci, je peine à bouger, je ne reconnais rien. On ne devrait jamais fouler le sol de nos rêves.
Je continue à m'enfoncer dans le labyrinthe et me heurte, plus de vingt ans après, à la disparition de mes parents dans leur propre maison. Perdue, je demande si je peux aller aux toilettes. Le locataire me dit, dans un sourire, qu'il n'a pas à me montrer le chemin, j'arpente ce qui était autrefois un long couloir et pousse la porte. J'allume la lumière et reste interdite. C'est le même papier peint. Des photographies d'une vie, là une petite fille, là une voiture des années 1980, là un paysage. Sur l'une, un visage qui me faisait peur autrefois, l'appareil photo à l'époque ne possédait pas la fonction « anti yeux rouges », et je pensais que cette personne était un monstre qui me croquerait si je le regardais. L'adulte que je suis le regarde, et rien ne se passe. Cette maison autrefois mienne est désormais étrangère. Je passe la main sur ces yeux rouges, je ferme la porte sur une crainte passée, comme dans quelques minutes sur cette maison rêvée.
Je reviens à ma voiture. Je lève le visage vers le ciel normand. Des traînées roses en descendent. Je souris. Il existe un mot en grec ancien pour les qualifier : ῥοδοδάκτυλος (rhododactylos), le ciel aux doigts de rose.
Le réconfort d'une langue amie.
J'essaie de voir dans ces traînées la forme vivace de mes parents. Et si je n'y parviens pas, j'y décèle au moins la force poétique transmise depuis des millénaires et qui ne changera pas. »
« La mort que tu t'étais imaginée s'est vraiment réalisée. Combien de pages volées à notre amitié ce décès a-t-il capturées ?
Il reste de nous ces poèmes, ce recueil, mes
premiers pas en poésie, mes premières publications dans des revues littéraires.
Décidément, cette écriture est une farandole de tous mes morts. »
« À la manière des livres qui font voyager, l'écriture permet de s'extraire du monde, sans que ce soit un emprisonnement. Au contraire, même. L'été se poursuivra sans moi. »
« La mer en toile de fond. Le ressac est une musique pour déverser l'encre. »
« Il y a un an, mon fils était quelqu'un d'autre, il est lui-même en mouvement, en plein apprentissage. Et, à chaque étape, cet accompagnement qui est le mien, tandis que j'essaie d'être le plus sensible et à l'écoute, me fait grandir moi aussi.
Ce sont des guérisons. Ces continuités m'ont appris que le mouvement et les ruptures qui lui sont inhérentes permettent de rester fidèle à celle que je suis, toujours changeante.
« Souvent femme varie », disait François Ier, maxime vue comme un défaut. Au contraire, n'est-ce pas une force que d'être conscient de l'opportunité du bouleversement, d'une métamorphose, d'une mue indispensable pour se respecter soi ? »
« Le regard d'un enfant qu'on traite souvent de naïf ne serait-il pas au contraire celui qui nous montrerait la voie d'un humanisme réel? Voir le monde tel qu'il devrait être et non tel qu'on doit le penser?
Une enfant de cinq ans, fascinée par un visage paralysé, tout simplement parce que c'est à ses yeux une définition de la beauté, ne devrait pas voir son regard changer à cause de la société, de ces adultes qui rendent conforme et lisse sa pensée.
Voilà sans doute pourquoi j'enseigne. Ce n'est pas pour transmettre, ou pas seulement, c'est avant tout pour garder la foi en cette humanité que les adultes ont perdue, bafouée ou oubliée. Parce que les enfants et les adolescents sont ceux qui sont restés les plus proches de l'humanité, sans être atteints encore par le poids de cette société qui encadre, met des étiquettes et impose à l'autre une façon de penser. »
« Certaines choses demeurent.
Y a-t-il un âge où nos mots ne vieillissent plus ?
Est-ce cet âge que nous devrions toujours avoir ? Les mots ne nous trahissent pas, en tout cas. Nous restons les mêmes. »
« « Là où il y a des ruines, il y a l'espoir d'un trésor » Rumi.
Entre nos continents intérieurs, disparates, cabossés ou magnifiés, des ponts existent. Nous naviguons sur nos terres et sur celles qui ont été outragées, calcinées ou malmenées poussent toujours les plus belles fleurs. À nous de les entretenir, de les nourrir. Même les chardons portent en eux le désir de vivre. »
« Nous enterrons nos morts en les enveloppant d'histoires, des pages volées à l'oubli. »
Quatrième de couverture
QUAND DES PAGES ENTIÈRES DE VOTRE VIE VOUS ONT ÉTÉ VOLÉES, COMMENT FAIRE POUR LES RETROUVER, SI CE N'EST LES ÉCRIRE ?
LES PARENTS D'ALEXANDRA MEURENT DANS UN ACCIDENT DE VOITURE ALORS QU'ELLE N'A QUE HUIT ANS. ELLE EST RECUEILLIE AVEC SON FRÈRE PAR SA TANTE. TANDIS QU'ELLE GRANDIT ENTRE PREMIERS AMOURS ET AMITIÉS ADOLESCENTES, UN IMMENSE VIDE DEMEURE EN ELLE. QUI EST-ELLE? L'ORPHELINE? L'UKRAINIENNE ? LA JEUNE FILLE QUI AIME LES HISTOIRES ?
VINGT ANS PLUS TARD, ALORS QU'ELLE REVIENT EN NORMANDIE, ELLE ENTREPREND UNE ENQUÊTE SUR CE QUI A PERMIS SA SURVIE : LA LANGUE, LA LITTÉRATURE ET L'ÉCRITURE.
UN RÉCIT POIGNANT SUR CES CONTINENTS INTÉRIEURS QUE NOUS HABITONS ET QUI NOUS HABITENT.
Éditions Aux forges de Vulcain, août 2024
298 pages
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