lundi 18 avril 2022

Furies de Julie Ruocco ★★★★★♥

On assiste impuissant à un monde qui s'épuise, s'écroule, un monde englouti, à l'agonie, un monde qui fait face à l'indifférence du reste du monde. 
« Comment un pays pouvait-il se transformer en charnier dans l'indifférence des nations ? La révolution n'avait-elle pas eu lieu ? Ne s'étaient-ils pas révélés dans toute leur force, dans tout leur courage ? Ils avaient appelé le monde et le monde n'avait pas répondu. »
C'est déchirant. Se plonger dans ce livre c'est "accepter cette dépossession lente et brutale de soi qui s'ouvre comme un gouffre dans le coeur".

Des phrases merveilleusement agencées, des mots judicieusement choisis, des tournures si poétiques, des enchaînements d'images souvent sombres qui apportent leur lot de frissons, d'angoisses, de tristesses, de pertes, de violences, d'enfers, de courage et de force aussi... qui m'ont laissée coite, qui m'ont torturé l'esprit, qui m'ont fait pleurer. Une parole, à la fois sublime et impuissante, qui à l'instar de celle de la protagoniste, Taym, ouvre un gouffre. La souffrance de tout un peuple qui a respiré l'air vicié des combats nous explose à la gueule. 
Touchée en plein coeur. À se pencher sur un charnier, difficile d'en ressortir indemne. Meurtrie, je ressors de cette lecture. Quand l'enfer s'ouvre sous nos pieds, on n'avance plus, on ne marche plus, on est anéanti. L'espoir, heureusement, tend sa main, et frôle tout un peuple d'une douce et tendre caresse. L'amour aide aussi. Mais quand bien même, c'est le cri de la terreur que l'on entend. 
Asim, pompier devenu fossoyeur, et Bérénice ,archéologue, qui par une coïncidence, sous nos yeux se rencontrent. Tous deux tangueront au bord du vide. 
L'Histoire a ses égouts. Les petites histoires que logent "Furies" narrent la poisseuse réalité de la guerre.  Nécessaires. Dures. 
Un récit de guerre profondément humain. Un bel hommage à ceux qui tentent de tromper le destin, à ceux qui s'engagent corps et âmes pour la justice, ceux qui luttent contre le silence et l'oubli. Pour la mémoire.
« Cet horizon de gravats avait permis à d'étranges drapeaux de pousser dans la nuit. Comme si, à force de labourer la terre pour y planter des cadavres, le régime de Bachar avait fait de son pays un terreau parfait pour la fin du monde. C'est là que des hommes en noir, pour beaucoup avec des accents étrangers, étaient arrivés. En plus de leurs armes flambant neuves et de leur barbe sale, ils avaient emmené un dieu sauvage que l'on connaissait mal. Rapidement, ils s'étaient approprié tout ce qu'il restait. Leurs pensées cannibales avaient été édictées en lois et comme si l'horreur passée ne suffisait pas, ils avaient recouvert les crimes de l'État avec les leurs. »

« Son père lui répétait tout le temps qu’il suffisait d‘un rien pour faire un destin, et que tous demeuraient interchangeables. »

« D'abord, elle n'avait pas réagi, c'était comme rater une marche dans le noir ou rêver que l'on se réveille. On essaie de se reprendre, sauf qu'à cet instant, la chute n'a pas de fin. On ne saisit pas, on n'entend plus rien. Les noms et les parfums vous parviennent comme à travers une brume. C'était la couleur de son deuil. Celui d'un homme qu'elle avait aimé sans le connaître. Celui d'un pays qu'il avait porté en lui comme une blessure. Était-il kurde, turc, ou syrien ? Son père ne lui avait jamais rien dit et il était mort sans qu'elle puisse le lui demander vraiment. Qui était-il , ce passionné d'art et d'histoire qui avait si bien tu la sienne ? Un simple immigré ? Un amoureux des Lumières et de la littérature française ? À la fin, il était devenu professeur de français. Remplaçant. C'était sa fierté, lui qui récitait des alexandrins avec un accent improbable. »

« Bérénice [...]. Elle aimait creuser. En tant que déracinée, elle nourrissait une étrange rancune à l'égard de la terre. L'ouvrir pour lui arracher ses mystères, avoir accès à un passé qu'on lui avait refusé. »

« Elle savait à présent, elle savait qu'à l'autre bout de sa vie, son père avait pris cette même décision. Fini de tamiser les sables du temps, elle acceptait tout ce qui était perdu et ne serait jamais retrouvé, elle acceptait l'oubli et le deuil, le silence et la perte. Elle acceptait de laisser les objets et les corps reposer dans la terre pourvu que l'enfant qu'elle tenait ne s'évapore pas. »
« Il n'y avait plus de passants, que des ombres errant dans un labyrinthe sans issues. La ville s'était transformée en plaie ouverte sur les enfers. Comme si on venait de retrouver la terre avec une pelle immense. Oui, ça devait être ça. L'humanité avait été labourée par la guerre et toutes le chairs mélangées fumaient d'une même vapeur. Asim ne savait plus très bien comment tout cela avait commencé. Comment, de pompier, il était devenu fossoyeur. Sa seule certitude était que le sol déborderait bientôt et que si ça continuait, ils marcheraient sur un fumier de corps où plus personne ne pourrait distinguer le bourreau de la victime, le lâche du courageux. 
Son monde s'épuisait, il avait vu ceux avec qui il avait grandi convulser dans la poussière. »

« Les écoles avaient fermé à cause des fanatiques ou des bombes. Le gaz, ça faisait longtemps qu’il n’y en avait plus. Les maisons étaient glacées par le manque de tout. Les jours s’étiraient dans la suie et la faim. Quant à lui, tout ce qu’il pouvait dire ou penser avait été sali par la fatalité de la guerre. »

« Ce sentiment curieux pour un homme d'avoir une soeur, Asim en était rempli. La joie presque animale qu'il prenait à reconnaître le sang qui palpitait bien vivant dans ses veines, de savoir qu'il le partageait, qu'il était sien sans qu'il le possède. Toutes ces années, il s'était contenter de la veiller. Pas comme les autres. Ceux qui enferment, chiffrent les réputations et négocient l'honneur. Ceux-là n'ont pas de soeurs, à peine des servantes. Asim, lui, tenait de son père la sagesse secrète, la certitude que ceux qui réclament l'obéissance des femmes ne mériteraient jamais leur amour. C'était le seul cadeau qu'il lui avait fait avant de disparaître et il lui en était reconnaissant. Grâce à cela, il était libre. Libre de veiller Taym simplement parce qu'il l'aimait. Ce lien s'était développé en même temps qu'eux. Petits déjà, ils avaient eu l'instinct de s'apprivoiser au-delà de leur différence. Asim ne s'était plus jamais senti seul. Il avait eu quelqu'un pour porter ses espérance et partager ses secrets. Plus que tout, il était heureux de la savoir à sa place dans une époque qui exigeait que l'on se batte pour la faire advenir. »

« Les nuits étaient de plus en plus longues. Elles le seraient toujours, pensait-il. C'est ce qui arrive quand le ciel est vide et que l'Enfer déborde. Les hommes n'étaient plus l'échelle de leur propre malheur et lui-même avait perdu le compte des morts à force de les enterrer. »

« L'humanité se regardait tituber dans la cendre mais il n'y avait personne pour lui venir en aide. Comme si le monde avait accepté qu'ici les vies s'abîment sans réellement advenir. De plus en plus souvent, la colère prenait sur le pas sur le désespoir. Comment un pays pouvait-il se transformer en charnier dans l'indifférence des nations ? La révolution n'avait-elle pas eu lieu ? Ne s'étaient-ils pas révélés dans toute leur force, dans tout leur courage ? Ils avaient appelé le monde et le monde n'avait pas répondu.»

« C'était comme si la barbarie et l'aveuglement des hommes devaient les punir de leur espoir, purger la terre des générations qui avaient osé se révolter. Pour les régimes meurtriers, l'homme qui a goûté à la liberté est plus dangereux que le chien qui a goûté au sang. C'était la vieille loi. Et du fond de leur folie, les anciennes puissances avaient pressenti qu'il n'y avait pas de retour possible. Les replonger dans le sommeil de la peur ne suffisait plus, il fallait les exterminer. Noyer dans le sang la beauté de ces heures. Enterrer les images de tout un peuple qui se relève et fait de l'avenir son combat. Asim gardait en lui le souvenir des premiers rassemblements : un rêve, la trace à la fois nette et lointaine s'un miracle interdit. L'histoire est amère pensait-il, elle a ses sursauts, son ironie. Mais elle avait aussi son insolence et ses moments de grâce. »

« Asim repensait aux paroles tamisées par l'histoire, aux visages éclairées et résolus qui les entouraient. 
Les gens avaient applaudi et lui la regardait brandir l'avenir, soulagé d'appartenir au même monde et à ce qu'ils pourraient en faire ensemble. En ce temps-là, tout étaient encore possible. Il y avait cru, il avait dansé, espéré de toutes ses forces. Aujourd'hui, il songeait avec amertume à toute cette lumière. Son peuple s'était levé mais le monde était resté assis. Les autres, pensait-il, aurait pu au moins les regarder. Rien que pour partager leur joie et leur innocence. Rien parce que tout, absolument tout, allait se résorber dans l'atrocité mais qu'ils ne le savaient pas encore. À cette époque, ils commençaient à peine à entrevoir que l'espoir était fragile et qu'il faudrait faire face à l'horreur de la faiblesse humaine. »

« Il n'imaginait pas qu'un gouvernant puisse faire le pari du chaos contre son peuple. Miser sur la déstabilisation des voisins, la porosité des peurs, la folie collective. "Il est traitre, celui qui tue son peuple !", ce slogan Asim l'avait martelé, il l'avait chanté toute la nuit. »

« - Ces enfoirés, ils se concentrent sur des étudiants qui offrent des fleurs aux soldats. Ceux qui lancent des ponts entre les groupes sont les menaces les plus tangibles pour ce système. Assad et ses chabiha* se savent impuissants si la violence disparaît. C'est pour ça qu'ils veulent nous emmener sur leur terrain. Si on cède, il n'y aura plus de retour. On se fera écraser de l'intérieur. »
À l'origine, gangs mafieux, milices civiles armées agissant pour le gouvernement du partie Baas syrien, dirigé par les familles de Bachar-Assad.

« Cet horizon de gravats avait permis à d'étranges drapeaux de pousser dans la nuit. Comme si, à force de labourer la terre pour y planter des cadavres, le régime de Bachar avait fait de son pays un terreau parfait pour la fin du monde. C'est là que des hommes en noir, pour beaucoup avec des accents étrangers, étaient arrivés. En plus de leurs armes flambant neuves et de leur barbe sale, ils avaient emmené un dieu sauvage que l'on connaissait mal. Rapidement, ils s'étaient approprié tout ce qu'il restait. Leurs pensées cannibales avaient été édictées en lois et comme si l'horreur passée ne suffisait pas, ils avaient recouvert les crimes de l'État avec les leurs. »

« - Si les Syriens ont des raisons de se révolter contre la dictature, sois certain que les Syriennes en ont dix fois plus ! »

« - L'émir l'a laissée à ses hommes qui se la sont disputée jusqu'à ce que l'un d'entre eux l'égorge : "L'objet de discorde entre les frères doit être exterminé." C'est ce qu'il a dit, "car il contrarie les desseins d'Allah". »

« Son peuple s'était levé mais le monde était resté assis. »
« "L'âme ne sait pas tout ce que le corps peut." Le vieux Spinoza avait raison, pensait Bérénice. Il y a des forces qui rendent la réalité plus limpide que le rêve. »

« L'enfer lui avait coupé les paupières et il jetait sur tout des yeux de revenant. »

« Sa perte était un crime permanent, un scandale renouvelé toutes les heures qui les éloignait toujours un peu plus de la paix. Comment pouvait-il y avoir reconstruction après ça ? Comment se rassembler et au nom de quoi ? Chacun s'était perdu dans son enfer personnel, il n'y avait plus de communion possible hormis dans la terreur. Quelque chose avait débrayé dans l'histoire. Tout était disproportionné, tordu. Même les bombes avaient été remplacées par des engins capables de creuser le sol avant d'exploser. Les soumettre ne suffisait pas. Il leur fallait atteindre les survivants dans les caves, les familles qui ne pouvaient pas abandonner leurs terres et ceux qui résistaient encore. Ça continuerait [...]. Ça continuerait jusqu'au bout de la nuit, jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus rien dans ce pays que la résignation des abattoirs, le silence des cimetières. »

« Depuis le début des conflits, combien de morts ? À quelle fréquence ? Est-ce que l'on pouvait faire une moyenne de tous les corps calcinés, battus, écrasés, fusillés, égorgés, pendus ? Combien de morts par minute ? Pendant combien de temps ? Combien fallait-il de jours pour venir à bout d'un peuple ? D'un pays ? Cinq ans ? Dix ans ? Une, deux générations ? Encore combien de morts jusqu'à la fin ? Quand est-ce que ça finirait ? Est-ce qu'il y aurait un signal pour que tout s'arrête ? À quoi ressemblerait-il ? Un drapeau ? Un oiseau peut-être ? Quand la paix arriverait enfin, y aurait-il encore quelqu'un capable de reconnaître sa couleur ? De se souvenir de ce qu'il faudrait dire ? Qu'est-ce que l'on ferait de tous les morts ? La même chose ou chaque fois des discours différents ? D'ailleurs, est-ce que toutes les morts se valaient ? Y avait-il des morts utiles ? Des morts qui accéléraient la fin du conflit ou d'autres, au contraire, qui le ralentissaient ? [...] Aucune mort n'avait de sens. Aucune ne pourrait abréger la guerre, ne serait-ce qu'une seconde, alors à quoi bon ? Pourquoi un tel acharnement à tuer ? Partout, les habilitations devenaient des tombeaux. En moins de d'une minute, des familles entières étaient englouties et il ne restait plus personne pour les enterrer. En tuant les enfants avec leurs parents, la guerre privait tout le monde de pleurs et de sépultures. Bientôt, il ne resterait plus personne pour se souvenir qu'un tel ou un autre avait vécu. La chaîne des générations avait été brisée, sa mémoire s'évaporait par toutes les fenêtres, par tous les pores du pays. À ce rythme, il n'y aurait bientôt plus de vivants sur la terre, à peine des vestiges. Inéluctablement, leur chair allait changer de nature, leur corps prendrait un autre nom, il n'y a aurait plus de langue, plus de visage. Juste une tache grasse sur de la poussière. »

« Sous le ciel sans tain, Asim gravait des dates, des noms de famille, des lieux de naissance parfois. [...] Le retournement fut complet et monstrueux : après avoir oblitéré pendant longtemps ceux qui étaient partis, il avait fait de la disparition et de la perte l'unique grammaire de sa pensée. Il parlait la langue des morts, des évanescents, et il réorganisait la réalité autour du trou de leur absence. Heure après heure, il avançait dans ce tunnel, avec la lourdeur des dormeurs qui se retournent dans la chaleur épaisse de leurs draps. Il se recroquevillait dans sa folie hypermnésique comme dans un cocon. La voix des vivants devenait lointaine, un bruit d'eau qui l'atteignait à peine pendant qu'il creusait les décombres pour en extraire et identifier les cadavres. »

« Il ne s'adressait plus à cette génération mais à celles d'après, aux fous qui viendraient faire l'archéologie de l'horreur. Ce seront d'autres humains, [...] une fois que le monde aura fini de s'entretuer et qu'il ne restera plus rien. Qu'on aura enterré le dernier enfant qui a vécu pendant la guerre, que plus aucun vivant n'aura respiré l'air vicié des combats. Alors ils viendront et rouvriront les charniers avec un air étonné. Il s'imaginait presque avec délice leur surprise, l'innocence décalée de leurs questions. Quelle sera leur thèse devant tant de corps enchevêtrés ? Une épidémie ? Un sacrifice ? Les guerres auront disparu depuis longtemps et ils contempleront les restes de leurs ancêtres du haut de leur civilisation toute fraîche en se demandant comment ils avaient pu en arriver là.  [...] "Aux frères d'après, ne nous jugez pas trop durement, nous avons essayé. Ceux que vous voyez sont morts en essayant." »
« Comme c'était étrange. Tous les deux avaient creusé la terre, l'un pour ensevelir, l'autre pour révéler. Et puis quelque chose dans l'histoire s'était accéléré et ils se retrouvaient maintenant face à face, comme si les siècles qui auraient normalement dû séparer leurs tâches s'étaient contractés d'un seul coup et les aveint réunis dans un repli du temps. L'archéologue et le fossoyeur pouvaient se regarder, se confronter. Il leur venait à tous les deux des questions absurdes qui n'appelaient pas de réponses. Bien sûr, il restait toujours la part intransmissible, celle qui faisait baisser les yeux et se perdre dans le vide. Il y a une vérité personnelle du malheur qu'il faut respecter. »

« - Certains pensent que nous nous battons pour la terre. C'est faux. La terre nous appartient déjà, elle nous a été donnée par l'histoire, elle est nôtre par le sang versé, par tout ce que nous y avons planté. Nous ne battons pas non plus pour un drapeau, encore moins pour une religion. Les fous que l'on affronte sont une assez belle preuve de ce qu'il arrive lorsque la raison se soumet devant l'inhumain. Daech n'est que le visage grimaçant de ce qui s'est longtemps perpétué dans l'ombre. »

« - [...] Ici, c'est la Turquie et de l'autre il y a Daech et Assad. Nous, on est au milieu. Même si nous sommes victorieux partout, notre armée dansera toujours au bord du vide. »

Quatrième de couverture

En mission à la frontière turque, Bérénice, archéologue française dévoyée en receleuse d'antiquités, se heurte à l'expérience de la guerre. Dans la convulsion des événements, elle recueille la fille d'une réfugiée, et fait la rencontre d'Asim, pompier syrien devenu fossoyeur. Poussé par l'avènement de l'État islamique, ce dernier s'est exilé en Turquie, où il fabrique de faux passeports. Aux morts enterrés dans son pays, il tente de redonner vie par la résurrection de leurs noms. La grandeur de sa tâche est à la mesure de sa folie. Celle de maintenir une mémoire vive, au moment même de son effondrement. Cette cause, qui perdure au-delà du seul pari individuel, les mènera jusqu'au Rojava, sur la trace des guerrières peshmergas et de leur combat pour la liberté.
Entre ce que Bérénice déterre et ce qu'Asim ensevelit, il y a l'élan d'un peuple qui se lève et qui a cru dans sa révolution. Quand les événements s'emballent et qu'ils contractent les existences, seules les coïncidences peuvent retisser ce qui a été défait par la guerre.
Sondant notre histoire contemporaine à la recherche des Furies antiques, le roman de Julie Ruocco rend un hommage puissant aux femmes qui ont fait les révolutions arabes, et à leur quête de justice.

Âgée de vingt-huit ans, Julie Ruocco, ancienne étudiante en lettres et diplômée en sciences politiques, travaille au Parlement européen. Passionnée par les cultures numériques, elle a publié un ouvrage de philosophie : Et si jouer était un art ? Notre subjectivité esthétique à l'épreuve du jeu vidéo (L'Harmattan, 2016). Furies est son premier roman.

Éditions Actes Sud, août 2021
283 pages
Prix « Envoyé par La Poste » - 2021
Prix du jury des Jeunes Romanciers - 2021
Prix de la librairie Millepages - 2021

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