Éditions de L'Olivier, mai 2016
744 pages
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Olivier Deparis
Quatrième de couverture
Tandis qu’ils se rapprochent l’un de l’autre et que leur relation devient de plus en plus troublante, Andreas avoue à Pip son secret. Mais dit-il toute la vérité ?
Dans un récit époustouflant de virtuosité, Jonathan Franzen plonge dans le passé d’Andreas Wolf – l’Allemagne de l’Est des années 80 – et jette ses personnages dans les courants violents de l’Histoire.
Purity est un livre dans lequel tout le monde ment, pour cacher ses erreurs, ses fautes, et – parfois – ses crimes. C’est un thriller qui n’épargne aucun pouvoir, encore moins ceux qui en abusent. Et une histoire d’amour où le sexe et les sentiments se combattent plus qu’ils ne s’accordent.On l’aura compris : jamais Jonathan Franzen n’aura été aussi audacieux, aussi imprévisible que dans ce roman à la fois profond et formidablement divertissant.
Mon avis ★★★☆☆
Quel soulagement d'être venue à bout de ce pavé ! Plus de 700 pages qui ne se lisent pas si aisément que cela...trop de disgressions qui ont enlevé pour moi parfois de la fluidité à cette histoire pourtant fascinante. Le divertissement promis en quatrième de couverture m'a bien souvent abandonné, me laissant en peine à parcourir quelques pages dévoilant moult détails sur les différents personnages qui à mon sens auraient mérité d'être quelque peu écourtées, une véritable auscultation de leur âme et de leur conscience.
Mais qu'à cela ne tienne, Jonathan Franzen ne m'a pas laissé sur le bas côté, et bien m'en a pris d'aller jusqu'au bout. Mensonges, fâcheux secrets, abus de pouvoir, hypocrisie, corruption, haine ... et paradoxalement ... leurs contraires, bâtissent un scénario surprenant, voire déroutant. L'auteur nous fait basculer dans un espace temps vertigineux, de l'Allemagne de l'Est des années 80, à la Bolivie ou la Californie de notre société contemporaine ultra méga hyper connectée, où la quête identitaire de Pip s'opère dans un monde en perte d'identité...
Un sentiment mitigé, oui, mais vous l'aurez compris, ne vous arrêtez au point négatif par lequel j'ai commencé, et laissez vous tenter par ce roman à la saveur piquante et impure !
«La stupidité se prenait pour de l'intelligence, alors que l'intelligence connaissait sa propre stupidité.
Comme il s'était avéré facile de transformer l'uranium présent dans la nature en sphères creuses de plutonium, de bourrer ces sphères de tritium et de les entourer d'explosifs et de deutérium, et de miniaturiser le tout de sorte que la capacité à incinérer un million de gens tienne dans la benne du pick-up de Cody Flayner. C'était si facile. Incomparablement plus facile que de gagner la guerre contre la drogue, éliminer la pauvreté, guérir le cancer ou résoudre le problème de la Palestine. La théorie de Tom selon laquelle l'homme n'avait toujours pas reçu de message d'intelligences extraterrestres était que toutes les civilisations, sans exception, se faisaient péter la gueule presque aussitôt après avoir pu envoyer un message dans l'espace, qu'elles ne duraient jamais plus de quelques décennies dans une galaxie dont l'âge se comptait en milliards d'années; qu'elles apparaissaient et disparaissaient si vite que, même si la galaxie regorgeait de planètes semblables à la Terre, les chances qu'une civilisation survive assez longtemps pour recevoir un message d'une autre étaient quasi nulles, car il était trop facile de diviser l'atome. [...] plus le monde durait sans terminer en champignon atomique, moins les gens semblaient avoir peur. De la Seconde Guerre mondiale, on se souvenait de l'extermination des Juifs, voire du bombardement de Dresde ou du siège de Leningrad, plus que de ce qui était arrivé deux matins d'août au Japon. Les changements climatiques faisaient couler plus d'encre en une journée que les arsenaux nucléaires en une année.»
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