vendredi 8 février 2019

La papeterie Tsubaki ★★★★☆ de Ogawa Ito

Si vous êtes en quête d'évasion, si vous aspirez à un peu de douceur, si vous êtes enclin à la découverte de la calligraphie et de sa technique exprimée avec beaucoup de finesse, de respect et de passion, si le métier d'écrivain public vous interpelle, si les rencontres touchantes, empreintes de bienveillance et d'amour vous inspirent et enfin, si vous n'êtes pas trop pressé ... n'hésitez pas une seule seconde, vous succomberez au charme des mots d'Ogawa Ito et de sa jeune et délicate héroïne Hatoko. 

Une lecture qui fait du bien, porteuse de sérénité
À déguster, au moment opportun, en prenant tout son temps, pour en apprécier toute la profondeur, la noblesse et la subtilité. 

À l'instar de son précédent opus « Le restaurant de l'amour retrouvé », ces pages sont à savourer ... jusqu'à la dernière goutte d'encre déposé sur le papier. 

On s'y réchauffe les mains, et le coeur.
Il y avait des écritures belles mais froides, et d'autres irrégulières mais chaleureuses comme un feu de bois auquel on se réchauffe les mains.

« Mes calligraphies au stylo-pinceau avaient beaucoup de succès. L'art peut sauver, j'en faisais l'expérience dans ma chair. 
Simplement, je voulais tout transmettre de lui à Sakura, sa gentillesse, sa façon de s'exprimer, son image et jusqu'à son odeur. Parce qu'une lettre, c'est comme l'incarnation d'une personne.

Quand on écrit un courrier encore plus poli, on remplace ces formules par kinkei et keihaku. C'est comme une courbette. De même qu'on s'incline plus ou moins profondément, une lettre s'ouvre et se referme sur des formules différentes en fonction du degré de politesse choisi.

- Pourriez-vous écrire une lettre à mon père depuis le paradis ?
C'était à mon tour d'avoir les larmes aux yeux.

Mourir, c'était peut-être vivre éternellement.  »

Quatrième de couverture

Hatoko a vingt-cinq ans et la voici de retour à Kamakura, dans la petite papeterie que lui a léguée sa grand-mère. Le moment est venu pour elle de faire ses premiers pas comme écrivain public, car cette grand-mère, une femme exigeante et sévère, lui a enseigné l’art difficile d’écrire pour les autres.
Le choix des mots, mais aussi la calligraphie, le papier, l’encre, l’enveloppe, le timbre, tout est important dans une lettre. Hatoko répond aux souhaits même les plus surprenants de ceux qui viennent la voir : elle calligraphie des cartes de vœux, rédige un mot de condoléances pour le décès d’un singe, des lettres d’adieu aussi bien que d’amour. A toutes les exigences elle se plie avec bonheur, pour résoudre un conflit, apaiser un chagrin.
Et c’est ainsi que, grâce à son talent, la papeterie Tsubaki devient bientôt un lieu de partage avec les autres et le théâtre des réconciliations inattendues.

Éditions Philippe Picquier, août 2018
375 pages
Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako

1 commentaire:

  1. A force de lire que du positif à son sujet sur les blogs ou ailleurs, je compte bien lire ce roman. Bonne fin d'après-midi.

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