mercredi 12 septembre 2018

Sur le toit de l'enfer ★★★★☆ de Ilaria Tuti

Il y a Walt Longmire, le shérif très charismatique des romans de Craig Johnson, que j'ai toujours plaisir à retrouver, il y aura à présent Teresa Battaglia, une commissaire d'un certain âge, une tenace, une "titilleuse" au coeur tendre, dont je suivrai assurément les prochaines aventures (une fois traduite en français ... avis aux éditions La Bête noire ;-)).

Une commissaire attachante, un bourreau atypique pour lui donner du fil à retordre et sur qui les instruments normaux de la psychologie d'investigation ne fonctionne pas, un décor sauvage, un charmant petit village qui abrite des secrets et son chef de la police qui oublie de collaborer et laisse les victimes aux mains du bourreau, un petit groupe d'enfants solidaires, une famille les uns pour les autres, protégeant eux-aussi leur secret « Un secret innocent, qui pourtant mettait tous les jours à l'épreuve leur capacité à exclure le monde de leur groupe.», du suspense, des rôles qui s'inversent en cours de route, une fin "presque" inattendue...les ingrédients clés pour passer un excellent moment. 
Quand j'ouvre un polar et que je n'ai plus envie de le lâcher avant d'en connaître le dénouement, c'est que ça fonctionne...et bien là, ce fût le cas, Ilaria Tuti m'a embarquée. 

Merci à Babelio pour ce masse critique privilégié et cette belle découverte, aux éditions La Bête Noire pour leur confiance et à l'auteure pour cette dépaysante aventure et son mot très appréciable en fin d'ouvrage pour nous éclairer sur son écriture, le cheminement de cette histoire et son décor. 
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« On fuit ce qui nous effraie et nous blesse, ou ce qui nous emprisonne, songea-t-elle.
C'étaient des gros plans de lèvres entrouvertes, cyanosées, détails de vaisseaux sanguins qui se ramifiaient sous l'épiderme comme le delta d'un fleuve. Un sternum pâle. Le visage percé de deux sombres cratères à la place des yeux.Ces images étaient la matière première de leur travail. Une pâte à modeler qu'ils devaient pétrir jusqu'à la transformer en un visage, celui du criminel, et ensuite un nom y serait associé. C'était le profil psychique du meurtrier qui conduisait à son identité, jamais le contraire.
- Selon vous, un monstre réside en chacun de nous ?[...]- J'en suis convaincue. Si tu as de la chance, si le destin t'offre une vie décente, tu continueras de dormir tranquille jusqu'à ton dernier souffle. Chez eux, au contraire, la vie a été alimentée par les abus et les traumatismes.
- Peut-être que ces individus-là perçoivent-ils le monde mieux que moi, fit-elle dans un murmure. Ils voient l'enfer que nous avons sous les pieds, alors que nous autres, nous ne voyons que les fleurs qui poussent sur la terre. Leur passé les a privé d'un filtre qui, au contraire, nous a été transmis.
La peur est souvent ce qui fait la différence entre vivre et mourir. Elle peut sauver des vies.
Il voulait continuer cette plongée dans le psychisme d'un assassin, parce que cela lui permettait un peu de comprendre le travail de Teresa Battaglia : ce qu'elle pensait, pourquoi elle le pensait.
Aucune des erreurs que nous commettons ne justifie qu'on nous fasse du mal... »
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Quatrième de couverture 

« Les tueurs voient l’enfer que nous avons sous nos pieds, 
tandis que nous, nous ne voyons que les fleurs… »

    Dans les montagnes sauvages du Frioul, en Italie, le commissaire Teresa Battaglia, la soixantaine, la langue acérée et le coeur tendre, est appelée sur les lieux d’un crime pour le moins singulier : un homme a été retrouvé mort, les yeux arrachés. À côté de lui, un épouvantail fabriqué avec du cuivre, de la corde, des branchages… et ses vêtements ensanglantés.
    Pour Teresa, spécialiste du profilage, cela ne fait aucun doute : le tueur frappera à nouveau. Elle va devoir rassembler toute son énergie et s’en remettre à son expérience pour traquer cette bête humaine qui rôde dans les bois. Si tant est que sa mémoire ne commence pas à lui faire défaut…
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Une auteure au talent magistral.
Un thriller au rythme implacable.
Une héroïne d’une extraordinaire humanité. 

« L’Italie tient enfin sa reine du thriller ! » Sandrone Dazieri

« Inoubliable ! » Donato Carrisi

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Née en 1976, Ilaria Tuti vit à Gemona del Friuli, au nord-est de l'Italie. Véritable phénomène dans son pays, Sur le toit de l'enfer, premier volet de sa série autour de Teresa Battaglia, lui a valu d'être surnommée par la presse italienne la « Donato Carrisi au féminin ».





Editions LA BÊTE NOIRE, Robert Laffont, septembre 2018
406 pages
Traduit de l'italien par Johan-Frédérik Hel Guedj
Sélection Prix Bête Noire des Libraires 2018

1 commentaire:

  1. Bonsoir, contrairement à toi, je n'ai pas accroché à l'histoire. J'ai eu du mal à le terminer, désolé. Bonne soirée.

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