samedi 9 juillet 2016

La voleuse de livres de Markus Zusak****


Editions Pocket Jeunesse, mars 2007
558 pages
Traduit de l'anglais (Australie) par Marie-France Girod
Parution originale, The Book Thief, 2005

4ème de couverture


1939, EN ALLEMAGNE NAZIE. 
LE PAYS RETIENT SON SOUFFLE.
LA MORT N'A JAMAIS ÉTÉ AUSSI OCCUPÉE 
ET JAMAIS ELLE NE LE SERA AUTANT.

Un roman où il est question :
d'une fillette
de mots
d'un accordéoniste
de fanatiques
d'un boxeur juif
d'un certain nombre de vols...

C'est la mort elle-même qui raconte cette histoire. Dotée d'un humour noir, sarcastique, mais compatissant, elle est témoin de la folie des hommes. Tout semble perdu d'avance, sauf quand se distinguent des enfants rebelles et des Allemands qui n'obéissent pas aux règles...

QUAND LA MORT VOUS RACONTE 
UNE HISTOIRE, VOUS AVEZ TOUT INTÉRÊT 
A L'ECOUTER.  

Brillant et extrêmement ambitieux...
Un livre qui peut changer votre vie. 
New York Times Book Review


Mon avis ★★★★☆

J'ai aimé les mots et je les ai détestés,
Et j'espère en avoir fait bon usage.

J'aurais aimé parler à la voleuse de livre de la violence et de la beauté, mais qu'aurais-je pu dire qu'elle ne sût déjà à ce sujet ? J'aurais aimé lui expliquer que je ne cesse de surestimer et de sous-estimer l'espèce humaine, et qu'il est rare si je l'estime tout simplement. J'aurais voulu lui demander comment la même chose pouvait être à la fois si laide et si magnifique, et ses mots et ses histoires si accablants et si étincelants.
Rien de tel n'est sorti de ma bouche.


Quelle originalité !! Un livre Jeunesse détonnant !
Par sa forme, par son style, par les émotions qu'il fait naître, ce livre est extraordinaire.
Un condensé d'Humanité à l'état brut, des personnages très attachants (Liesel, Hans, Rosa, Rudy, Max ... je ne suis pas prête de vous oublier), de profondes émotions (des larmes ont roulé sur mes joues, des sanglots même parfois), des mots puissants, de la sincérité, de la tendresse, des passages poignants, de l'amour, encore de l'amour, beaucoup d'amour, beaucoup d'espoir...
Chaque petite parcelle de vie est précieuse, savourons-les !
Une très belle leçon de vie, empreinte d'une grande humanité et de tolérance.
Mes pensées sont allées à mes enfants, pendant cette lecture. Il y a tant à leur transmettre ! L'exemple de cette famille, qui brave les interdits, s'affranchit des règles pour venir en aide à un être humain (Juif et alors ?) est un exemple de tolérance et de respect si intense, que je ne peux qu'envisager de le partager avec mes p'tits bouts.

Je vous conseille vivement cette lecture, elle est simple (certains passages un peu trop légers à mon goût mais ils n'enlèvent rien à la force de ce roman), et procure de véritables pures et bonnes sensations !

Extraits


"Quand Liesel se pencha sur le cours de sa vie, plus tard, ces soirées dans le salon furent parmi ses souvenirs les plus vifs. Elle revoyait la lueur des flammes sur le vissage couleur coquille d’œuf de Max et elle avait même dans la bouche la saveur humaine de ses paroles. Il relatait les épisodes de sa survie par lambeaux, comme s'il taillait chacun d'entre eux dans sa propre chair et les présentait sur un plateau." p.225 
"Plus le temps passait, et plus la vie se scindait en deux mondes distincts : celui du 33, rue Himmel, et celui qui continuait à tourner au-dehors. Tout l'"art était de les garder séparés." p.228 
"Imaginez que vous deviez sourire après avoir reçu une gifle. Imaginez maintenant que vous deviez le faire vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Voilà ce que cela impliquait, de cacher un Juif."  p.246 
"Max comprit que seule une enfant était capable de lui offrir cette forme de météo. Sur le mur, il peignit un long cordage avec, au bout, un soleil jaune dégoulinant, dans lequel on aurait pu plonger. Il ajouta deux silhouettes, celle d'une fillette menue et celle d'un Juif tout flétri, qui avançaient en direction du soleil. Et sous le dessin, il inscrivit la phrase ci-dessous :

C'était un lundi et ils marchaient sur une corde vers le soleil." p.257




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