jeudi 29 septembre 2016

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme de Stefan Zweig*****


Editions Le Livre de poche, août 2007, 19ème édition (ISBN 978-2-253-06022-2)
Couverture : Gustav Klimt, Portrait de Sonja Knips, 1898
127 pages
Traduction et introduction par Olivier Bournac et Alzir Hella
Révision de Brigitte Vergne- Cain et Gérard Rudent
Première parution : 1927


Quatrième de couverture


Scandale dans une pension de famille " comme il faut ", sur la Côte d'Azur du début du siècle : Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée... Seul le narrateur tente de comprendre cette " créature sans moralité ", avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimé chez la fugitive. Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses incontestables réussites.



Mon avis  ★★★★★



«Jamais encore, je n’avais vu un visage dans lequel la passion du jeu 
jaillissait si bestiale dans sa nudité effrontée.... 
J’étais fascinée par ce visage qui, soudain, 
devint morne et éteint tandis que la boule se fixait sur un numéro : 
cet homme venait de tout perdre !
Il s’élança hors du Casino. Instinctivement, je le suivis… 
Commencèrent alors 24 heures qui allaient bouleverser mon destin !»



Passion amoureuse, passion de l'inconnu, passion du jeu décortiquées sous la fabuleuse plume de Stefan Zweig. 
Une ivresse renouvelée, bien plus qu'un coup de foudre.
A très vite Mr Zweig, et ...merci.
« Quelqu' un qui n' éprouve plus rien ne vit que par les nerfs, à travers l' agitation passionnée des autres, comme au théâtre ou dans la musique.
J' ai personnellement plus de plaisir à comprendre les hommes qu' à les juger.
Toute vie qui ne se voue pas à un but déterminé est une erreur.
La plupart des gens n' ont qu' une imagination émoussée. Ce qui ne les touche pas directement, en leur enfonçant comme un coin aigu en plein cerveau, n' arrive guère à les émouvoir.
Vieillir n' est, au fond, pas autre chose que n' avoir plus peur de son passé.
... l' âge amortit de façon étrange tous les sentiments.
Cette façon magique de se tromper soi-même que nous appelons le souvenir...
Cet homme possédait le pouvoir magique d' exprimer ses sentiments par le mouvement et par le geste.
Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. »


Pour aller plus loin, ici le lien vers un site très bien fait sur l'auteur, son oeuvre, sa vie.
Pour info aussi, de très beaux et intéressants articles dans le magazine littéraire LIRE de mai 2016.





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