dimanche 22 janvier 2017

Hiver à Sokcho**** de Elisa Shua Dusapin


Éditions ZOE, août 2016
140 pages
Prix Robert Walser
Prix Révélation SGDL

Quatrième de couverture


À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n’est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l’inspiration depuis sa Normandie natale. C’est l’hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l’encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l’écume transporte le lecteur dans un univers d’une richesse et d’une originalité rares, à l’atmosphère puissante.

Née en 1992 d’un père français et d’une mère sud-coréenne, Elisa Dusapin grandit entre Paris, Séoul et Porrentruy, où elle obtient son baccalauréat en 2011. Diplômée en 2014 de l’Institut littéraire suisse de Bienne (Haute Ecole des Arts de Berne), elle est l’auteur de M’sieur Boniface, un spectacle musical avec Thierry Romanens et le chœur d’enfants Sakaziq’. Elle est mandatée par la Commission Intercantonale des Arts de la Scène pour l’écriture du « Prologue » théâtral, et collabore régulièrement avec le réalisateur Romain Guélat. Dès 2014, elle se produit en tant que comédienne dans la compagnie Sturmfrei dirigée par Maya Bösch. Entre deux voyages en Asie de l’Est, elle poursuit actuellement sa formation avec un Master en Lettres à l’université de Lausanne. Hiver à Sokcho est son premier roman.


Mon avis ★★★★☆

«Il est arrivé perdu dans un manteau de laine.»

Un voyage éblouissant...en Corée du Sud, quelques mots ont suffi pour que je parte en voyage, que j'arpente les rues de Sokcho ou les pièces de la pension dans laquelle travaille l'héroïne de ce roman, dont nous ne saurons jamais le nom. 
Hiver à Sokcho, est un roman très court, à picorer doucement, pour en savourer toute sa splendeur, toute son élégance.
Une petite pépite, servie par une écriture maîtrisée, intimiste et poétique. 
Laissez-vous porter par les mots, bercer par cette romance suggérée, tout en pudeur, venez découvrir cette région esquissée avec tant de subtilité, où le temps s'écoule très lentement, sans qu'il ne s'y passe vraiment grand chose «Suintant l’hiver et le poisson, Sokcho attendait. Sokcho ne faisait qu’attendre. Les touristes, les bateaux, les hommes, le retour du printemps.». Pourtant, l'auteure arrive à nous plonger dans l'atmosphère de Sokcho, ses traditions, sa cuisine, ses traditions, et nous transmettre de belles émotions.
Un premier roman prometteur.
En revanche, si vous êtes, en ce moment, à la recherche d'un roman qui bouge, d'un scénario compliqué, d'une aventure trépidante, il vaut mieux passer votre chemin...
Merci aux bibliothécaires de Pontault, et à leurs cafés gourmands, desquels je ressors bien souvent avec de belles idées lecture.
«C'était un lieu sans en être un. De ces endroits qui prennent forme à l'instant où l'on y pense puis se dissolvent, un seuil, un passage, là où la neige en tombant rencontre l'écume et qu'une partie du flocon s'évapore quand l'autre rejoint la mer. J'ai tourné les pages encore. L'histoire se diluait....»




La frontière entre la Corée du Sud et du Nord,
est une zone hautement militarisée
Sokcho, en Corée du Sud, est située à  km de la frontière

2 commentaires:

  1. Je n'ai lu que des avis positifs sur ce roman et je crois que je l'ai vu dans ma médiathèque.

    RépondreSupprimer
  2. C'est un roman très original, doux, poétique et qui permet de s'évader dès les premières pages.

    RépondreSupprimer