jeudi 17 novembre 2016

Ne deviens jamais vieux de Daniel Friedman***


Editions Sonatine, mai 2013
330 pages
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Charles Recoursé
Parution originale Don't ever get old, 2012

Quatrième de couverture


Vous n’oublierez jamais Buck Schatz !


Memphis. Buck Schatz tombe des nues lorsqu’il apprend que son ennemi juré, Heinrich Ziegler, incarnation du mal absolu, n’est pas mort en Russie comme il l’avait toujours cru. Quelques années plus tôt, il aurait certainement entrepris toutes les démarches possibles pour retrouver Ziegler. Mais si Buck est une légende de la police, celui qui, dit-on, à servi de modèle à Clint Eastwood pour L’inspecteur Harry, il a aujourd’hui 87 ans et profite d’une retraite qui lui permet de jouir en paix de ses deux principaux plaisirs : fumer ses cigarettes et assassiner son entourage de ses traits d’humour cinglants.
Toutefois il y a des réflexes qui ont la peau dure, et lorsque Buck décide malgré tout de ressortir son 357 magnum et d’aller fouiller cette étrange histoire, il est loin d’imaginer les dangers auxquels il s’expose. Mais si Buck n’a plus vraiment le physique de l’emploi, il a maintenant un style propre à désarmer le plus acharné des adversaires.

Avec cette irrésistible aventure d’un vieillard pas mécontent de s’offrir une dernière virée avant la nuit, Daniel Friedman nous offre non seulement un premier roman captivant mais surtout l’un des personnages les plus attachants de l’univers du noir rencontrés depuis longtemps. Dans la lignée de Donald Westlake et d’Elmore Leonard, Friedman démontre ici avec brio à ceux qui en doutaient encore qu’hormis l’hypertension et le cholestérol, ce qui ne nous tue pas nous rends plus forts.

«Quand j'aurai 87 ans, je veux être Buck Schatz !»
Nelson DeMille

Mon avis  ★★★☆☆


Un roman noir bien monté, un scénario classique aux nombreux rebondissements, une histoire racontée par un vieil homme, lasse, misanthrope et sarcastique, aux attitudes peu respectueuses, aux paroles insolentes et aux réparties bien saignantes. «Les gens semblaient m'aimer malgré tous mes efforts pour qu'ils dégagent et me fichent la paix.»
Buck est vraiment le centre de ce roman, il est un personnage atypique et son humour noir m'a permis de rester en éveil ! Car pour tout vous dire, je n'ai pas tourné les pages aussi vite que je l'aurais pensé au premier abord. Je n'ai pas été totalement embarquée dans cette histoire, et ai anticipé un peu vite les fausses pistes. Ce qui a gâché quelque peu ma lecture. Trop de redondances aussi à mon goût et une écriture pas toujours fluide.
Je ne regrette cependant pas du tout ma lecture, ce roman est drôle, léger parfois (ce qui fait du bien aussi!) et les personnages de Buck et de son petit-fils sont très attachants. Mais derrière la face humoristique de ce polar, Daniel Friedman aborde des sujets amers, comme la reconstruction d'un couple après la mort d'un enfant, ou encore la solitude des personnes vieillissantes et leur angoisse à l'aube de la mort. «Nous savons que, à la fin, nous affronterons tous cet ennemi, quand nous serons seuls, dans l'obscurité, quand nous serons faibles et apeurés.» Il le fait tout en finesse grâce à une plume acerbe et efficace et c'est très appréciable.
À découvrir ! C'est un premier roman, et il est prometteur d'une belle carrière.
«C'est difficile de tourner le dos à ce qu'on désire.»

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