Editions Liana Lévi, mars 2010)
160 pages
160 pages
Traduit de l’italien par Françoise Brun
Résumé Editeur
Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiché de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd à tout sauf à son piano. Celle qui décrit l’étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable… Une liaison qu’elle cache à sa famille, où pourtant on parle d’amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n’arrive pas à décider s’il existe ou pas. Plutôt qu’à lui, autant s’en remettre à la superstition pour affronter les dangers de l’existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d’un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaye d’en sortir quand il dort… Dans ce livre, le plus poignant de Milena Agus, on retrouve sa voix inimitable, capable de toutes les audaces.
Critiques Presse
«Tendre autant qu’étrange, inquiétant parfois, amalgame subtil et déroutant de candeur naïve et d’âpre lucidité, ce premier roman porte la voix d’un auteur que la France a déjà appris à connaître et aimer depuis Mal de Pierres.» Le Point
«Tous les thèmes des livres à venir sont déjà là : la soif d’amour qui étreint ses personnages féminins, leurs doutes en forme d’abîme, la fascination de l’écrivain pour la beauté, la toute puissance de la musique et cet enchantement des objets les plus quotidiens qui nous invite à relire le monde autrement.» L'Hebdo
«Comme l’oiseau fait son nid, Milena Agus construit ses livres avec des brindilles de mots et des esquisses de situation. A l’arrivée, son improbable échafaudage est étonnamment charpenté et d’une grande force narrative. Grâce à une galerie de personnages hors normes et au vent de folie qui l’anime, ce nouveau conte cruel bouleverse et ravit.» Le Nouvel Observateur
«Chevillée corps et âme à sa chère Sardaigne, Milena Agus y moissonne une œuvre pleine de contrastes délicats, entre ombre et lumière.» Lire
Mon avis ★★★☆☆
Une famille quelque peu déjantée, des drôles de vie, du sexe sans subtilité ...la recette de Milena Agus. Personnellement, je m'en délecte, sur le moment.
Mais voilà, j'ai bien écrit "sur le moment". Parce que pour être honnête, il m'a manqué l'effet de surprise, la petite touche originale qui aurait pu me permettre de garder ce roman en mémoire longtemps.
Et là encore, avant même d'avoir achevé d'écouter ce livre (ah oui, je n'ai pas lu mais écouté ce livre, la voix d'Audrey Hulstère est parfaite d'envoûtement et de sensualité), j'ai su que j'allais vite l'oublier, ou tout du moins, qu'il me serait difficile d'en reparler précisément dans quelques semaines, voire quelques jours.
J'ai eu le même sentiment avec Battements d'ailes.
J'ai découvert l'auteure avec Mal de pierres, que j'ai beaucoup aimé, même adoré. J'ai été déçue par les suivants, assez logiquement finalement, j'espérais retrouver les mêmes sensations, mais celles-ci m'ont été procurées justement par l'effet de surprise !
Ce n'est pas gênant après tout, j'y reviendrai à ses écrits, parce qu'ils font du bien ! J'ai lu ces 3 romans à la suite, je n'aurais peut-être pas dû.
Citations & Extraits
"Et moi j'écris des histoires, parce que quand le monde ne me plait pas , je me transporte dans le mien et je suis bien."
"Mais le docteur Salevsky est vraiment un peu spécial et à la fin tu t'abandonnes à ce désir et à cette nostalgie de la vie qu'est le tango.
Et maman croise et croise les pas, et de huit en huit, elle s'en va au Cap Horn. En Amérique. Au bout du monde. Et peu importe qu'elle se prenne les pieds ou qu'elle tombe en arrière, peu importe car le fiancé de ma tante te fait comprendre que le bonheur ce n'est pas seulement pour les autres, c'est aussi pour toi, à condition que tu te lances."
"Jeune fille, en réaction à la méchanceté d'Hitler, elle devint communiste. mais ensuite elle lut des choses sur les crimes de Staline et de Mao, et que la vie était moche en Russie et en Chine aussi. Elle se rabattit sur l'église, mais la encore il y avait, ou il y avait eu dans le passé des gens méchants : les inquisiteurs par exemple, ou les bigotes sans cœur. il ne restait plus que la démocratie. Parfaite. Mais papa dit toujours que les démocraties occidentales, avec leur dictature économique, assassinent le Tiers Monde."
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