Editions Gallimard, collection Folio, Mai 2015
559 pages
Traduit de l'allemand par A. Vandevoorde et A. Virelle
Publication originale en 1947 : Jeder stirbt für sich allein
Adaptation cinématographique française n 2016 par Vincent Pérez : Alone in Berlin
4ème de couverture
Mai 1940, on fête à Berlin la campagne de France. La ferveur nazie est au plus haut. Derrière la façade triomphale du Reich se cache un monde de misère et de terreur. Seul dans Berlin raconte le quotidien d'un immeuble modeste de la rue Jablonski, à Berlin. Persécuteurs et persécutés y cohabitent. C'est Mme Rosenthal, juive, dénoncée et pillée par ses voisins. C'est Baldur Persicke, jeune recrue des SS qui terrorise sa famille. Ce sont les Quangel, désespérés d'avoir perdu leur fils au front, qui inondent la ville de tracts contre Hitler et déjouent la Gestapo avant de connaître une terrifiante descente aux enfers.
De Seul dans Berlin, Primo Levi disait, dans Conversations avec Ferdinando Camon, qu'il était «l'un des plus beaux livres sur la résistance allemande antinazie». Aucun roman n'a jamais décrit d'aussi près les conditions réelles de survie des citoyens allemands, juifs ou non, sous le IIIe Reich, avec un tel réalisme et une telle sincérité.
Mon avis ★★★★★♥
Un regard réaliste sur l'horreur de la guerre et de la dictature, sur la bêtise humaine. Une belle leçon de vie ... indispensable, essentielle.
Otto et Anna Quangel, des héros de l'ombre, affectés par la disparition de leur fils, Eva Kluge, une postière, qui rend sa carte du Parti et renie son fils Karlemann quand elle apprend qu'il a porté la main sur un enfant juif et l'a assassiné ... participent à leur manière à la résistance anti nazie, par des petits gestes de rien. Tant de courage et tant de dignité émanent de ces personnages. On prend conscience que chaque acte de résistance est important.
Et puis, face à eux les criminels qui dénoncent et, ceux qui délibérément restent aveugles, un monde pourri et dangereux, sans pitié, ignoble, terrifiant.
Un roman extraordinaire.
Je viens de lire et chronique ce roman et je l'ai trouvé magistral ! Ce qui est intéressant aussi, c'est qu'il montre des personnes ayant adhéré au parti et qui ont le courage d'en sortir, de ne pas entrer dans le nazisme. Ainsi, ce n'est pas une vision manichéenne, avec les gentil·les d'un côté et les méchant·es de l'autre !
RépondreSupprimer